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Cette phase concerne le recoupement de deux trajectoires qui vont en s’inversant : le cédant va migrer de l’activité totale à la non-activité et le repreneur de la position de chercheur à celle de dirigeant. Symétriquement, le cédant perd son statut tandis que le repreneur voit le sien profondément modifié.
Force est de rappeler, ici, la qualité de la relation que le repreneur doit établir avec son cédant. De cette relation vont dépendre les informations dont il bénéficiera sur la cible, la négociation finale, et enfin et surtout, la réussite de la reprise. Pendant la période d’accompagnement vont devoir cohabiter ces deux tempéraments affirmés, chacun avec son histoire et qui, d’évidence, ne se connaissent pas. Par ailleurs, de cette qualité de la relation nouée dépendra aussi l’efficacité du transfert de compétences du cédant au repreneur, éléments indispensables à la prise de possession définitive de la cible. Elle permettra éventuellement aussi au repreneur de l’aider pour accompagner le cédant dans son deuil de la cession de sa société.
Sur ce même registre de la mutation, le repreneur qui bénéficie des acquis managériaux de son expérience va devoir prendre en compte la réalité de l’entreprise dont il a fait l’acquisition. Ainsi il aura à ajuster ses modèles pour adopter une nouvelle peau de manager, résultante de la combinaison de toutes ses expériences et ses observations.
De son passé professionnel, le repreneur va continuer à appliquer les préceptes qui l’ont guidé :
le plaisir, on ne reprend pas une entreprise par obligation, dépit ou par défaut, mais bien comme conséquence d’un projet mûri, volontaire et déterminé ;
l’authenticité, le parler vrai, les salariés ont besoin d’être fixés et rassurés sur leur sort et celui de l’entreprise (partie intégrante de leur univers), et le repreneur de trouver la bonne distance vis à vis de ses subordonnés.
Le repreneur s’implique dans l’entreprise pour quelques années, et non dans l’attente d’une mutation dans un autre poste ou fonction. Cette contrainte du temps, que l’on observe lors des 100 premiers jours, entraîne la vision sur le long terme.
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