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Bien préparer sa reprise : se poser les bonnes questions…

NOTE : Retrouvez également sur notre fiche « suis-je un bon repreneur » les questions à se poser avant de reprendre.

Bien préparer sa reprise

Reprendre une entreprise permet d’avancer plus rapidement du fait du rachat d’acquis, clients, fournisseurs, partenaires. Contrairement à la création d’entreprise, le candidat qui manifeste la volonté de reprendre une entreprise bénéficie d’un historique qui lui permet de se projeter avec plus de certitudes.

Vous souhaitez reprendre une entreprise ? Très bien, très beau projet, bravo, très belle aventure oui mais, pourquoi ?
Qu’en pensent vos proches, vos amis ?
Que représente cette décision pour vous ? et pour votre entourage ?

Si vous souhaitez aller au bout de votre projet et réussir votre reprise, nous vous proposons quelques conseils et pistes de réflexion :

Élucidez vos motivations

D’où provient votre volonté de reprendre une entreprise? Ce projet s’inscrit souvent dans le contexte d’une rupture accidentelle de votre parcours professionnel, vous allez donc l’analyser sous cet angle. Mais songez qu’il intègre une composante personnelle forte : bouleversement de vos codes sociaux (changement de statut social, modification souvent substantielle des revenus), évolution de vos relations, perception différente de vos familiers.
Assurez-vous du soutien de vos proches, parents, enfants, épouse; assurément, tous seront plus ou moins concernés.
Cette nouvelle étape dans votre existence vous fournit aussi l’occasion, peut-être, de rajouter la dimension « rêve » à votre univers : j’ai travaillé 20 ans dans l’édition, je suis passionné de marine, existe-t-il un éditeur « dédié marine » à reprendre ??

Interrogez-vous sur vos capacités et vos compétences

Assurez-vous de posséder les compétences et les capacités techniques, mais aussi commerciales et de gestion, acquises grâce à votre formation initiale, et/ou au travers de votre expérience professionnelle. Autrement, votre plan d’actions devra intégrer une étape d’acquisition de connaissances, afin de combler vos lacunes.
D’autant la société que vous reprendrez sera de taille réduite et détiendra une technique, d’autant vous devrez maîtriser cette même technique : la distance du métier du chef d’entreprise et du savoir-faire de l’entreprise doit être la plus réduite possible…
Un financeur n’attend pas les mêmes compétences et capacités d’un candidat à la reprise d’entreprise qui souhaite racheter un atelier de mécanique, que d’un candidat qui va être le manager en chef d’une structure de mécanique de 100 personnes.
Le seuil de 50 salariés, lié à des obligations d’instances représentatives du personnel, constitue une barrière dont il faut mesurer la portée.

Recensez vos atouts

Si votre formation et votre expérience constituent vos points forts, vous détenez, parfois en les ignorant, les sous-estimant ou les négligeant, d’autres atouts : votre réseau, clients, fournisseurs, partenaires, collègues, ou personnel, anciens de l’école, membres d’une association, d’un club,…. Il vous appartient de visiter votre carnet d’adresses en l’organisant en « cercles », auprès desquels vous pourrez tester votre motivation, votre cohérence, votre crédibilité. Ils constitueront, avec votre force de conviction, votre seule arme.

Par le biais de votre réseau vous pourrez agréger la task force qui doit impérativement vous soutenir tout au long de votre démarche, vos conseils : coach, avocat, comptable, mais aussi : repreneurs de votre entourage ayant concrétisé leurs projets, chefs d’entreprise qui vous appuieront et vous apporteront leur concours et leurs réseaux.
Négociez si possible les services d’un coach dans le package de départ; assurez vous qu’il possède l’expérience de l’accompagnement spécifique d’une démarche entrepreneuriale. Le bilan de compétences peut constituer une étape nécessaire à votre reconstruction avant de commencer à vous préparer mentalement et à vous équiper pour vous lancer dans l’aventure de la reprise d’entreprise.
59% des repreneurs avaient un lien avec l’entreprise (statistiques OSEO).

Inventoriez votre patrimoine

Le candidat à la reprise d’entreprise doit prendre conscience de l’engagement financier que représente la mise en œuvre de son projet : il doit faire face aux dépenses initiales, déplacements, documentation, formation, coach, alors même que dans la plupart des cas, son pouvoir d’achat est amputé, et qu’il est en droit de s’interroger quant à la pertinence de ses choix. Par la suite il devra financer des frais complémentaires d’avocat, d’audits, tout en affectant la majeure partie de ses ressources au financement du rachat de la société cible.

Définissez votre projet

Prenez le temps d’élaborer votre projet. Votre cible doit être en adéquation avec votre expérience, vos compétences et vos capacités, vos moyens financiers, votre ambition. Le candidat à la reprise doit positionner son curseur à l’emplacement le plus cohérent par rapport au barycentre de ses paramètres personnels.

Comprenez les étapes de votre démarche

Comment se passe une reprise d’entreprise ? quelles sont les étapes ? quelles sont les questions que je dois me poser ? quel prix donner à une entreprise ? quels sont les engagements que je prends en signant une offre de rachat ? que doit comporter une garantie de passif et de consistance d’actif ?

Maintenant que vous êtes clair quant à vos motivations, que votre projet est crédible et recevable, vous pouvez préparer votre argumentaire et votre planning, qui intègre chacune de vos étapes : votre formation, votre plan d’actions de recherche de cibles,…
De la confirmation de votre décision de reprendre une entreprise jusqu’à la concrétisation de votre reprise, comptez une bonne quinzaine de mois.

Tous ces préalables sont valables pour un chef d’entreprise qui décide d’accélérer son développement par la croissance externe: quelles sont ses motivations ? de quelles ressources dispose-t-il ? quel est son projet ? comment se projette-t-il à 5, à 10 ans ? quelles sont les différentes étapes qu’il lui faudra franchir ?
Si une opération de croissance externe présente tous les avantages pour acquérir dans les meilleures conditions de nouveaux moyens de production avec les personnels pour les faire tourner, un territoire sur lequel s’implanter, il n’en demeure pas loin que l’opération doit être préparée avec des exigences équivalentes en amont, et en termes de préparation des équipes.
Certes, le chef d’entreprise est normalement entouré de ses conseils techniques traditionnels (expert comptable, avocat), mais, l’échec d’une opération de croissance externe n’est pas l’apanage des grands groupes.

Dans les deux cas, candidat à la reprise ou chef d’entreprise en phase de croissance externe, force est de prendre conscience que la reprise d’entreprise constitue une expertise à part entière : le choix des conseils est encore ici affaire de prise de décision.


NOTE : Retrouvez également sur notre fiche « suis-je un bon repreneur » les questions à se poser avant de reprendre.